Quelle stratégie pour accroitre la compétitivité des entreprises locales sur le marché sous-régional ? La question était au centre de la deuxième édition de l’Université des Pme, organisée, hier, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire (Cocody), par le Centre de réflexion stratégique.

Rencontre interactive, elle entend favoriser les échanges d’idées, le réseautage et l’apprentissage.

Selon Justin Koffi, président du Centre, la deuxième édition de l’Université des Pme a pour objectif essentiel de trouver des solutions en vue de l’expansion et la promotion des Pme locales dans leur conquête du marché ouest-africain, d’une part et leur permettre d’avoir une vision, une structuration et une organisation pour leur pérennisation et agrandissement, d’autre part.

Il a émis le vœu de voir des politiques et des financements plus favorables dans l’optique de créer des champions nationaux capables de tirer les Pme afin de passer du stade embryonnaire à celui de véritables entreprises.

« Nous voulons que nos Pme se développent afin de répondre aux grandes mutations par rapport aux changements climatiques et à la révolution numérique, et les encourager, in fine, au réseautage et trouver des moyens de leur survie », a-t-il révélé.

Charles Kouassi, directeur général de la Caisse nationale et de prévoyance sociale (Cnps), a indiqué que pour développer un pays, il faut des entreprises puissantes. « Les entreprises naissent petites et elles doivent grandir et avoir accès au financement », a-t-il insisté.

Le directeur général a souhaité la contribution des banques, des institutions de microfinance, la Bourse régionale des valeurs immobilières (Bvrm) à un appui significatif aux Pme afin qu’elles soient davantage compétitives.

« Dans tous les pays, les grandes entreprises qui tirent les Pme bénéficient de modes de financement appropriés, les microfinances, les banques. Dès lors qu’il y a un système de financement approprié, il faut aller vers le fonds d’investissement qui apporte l’expertise dans la gestion des Pme », a-t-il recommandé. Non sans déplorer que la mortalité des Pme est élevée car la moitié disparait cinq ans après leur création.

S’agissant de la Cnps, Charles Kouassi a souligné que c’est une structure de gestion de régime de retraite. Chargée donc de collecter des ressources à long terme, la Cnps, a ajouté son directeur, a mis en place un modèle économique qui a créé des excédents, de sorte que le portefeuille monétaire financier a énormément évolué.

« Ces dernières années et avec ces financements, nous avons investi dans l’économie du pays à travers des prises de participation dans le secteur financier pour booster le capital des entreprises nationales », s'est-il réjoui.

Cet événement a rassemblé des entrepreneurs, des experts du secteur et des décideurs politiques ÉMELINE P AMANGOUALégende: Des experts ont proposé des pistes de solutions pour la compétitivité des Pme.